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Le Politique, le Juriste et le Ministre : De la multidimensionnalité des acteurs politiques au Cameroun
Un hasard de calendrier a voulu que la première réflexion de ce blog intervienne à un moment où l’actualité fait la part-belle à deux acteurs de la scène politique qui ont autant de différences que de similitudes. Il s’agit du Professeur Maurice Kamto et de Me Jean De Dieu Momo. Un autre hasard a voulu que le premier soit un transfuge du gouvernement reconverti à l’opposition et le second, un chantre de l’opposition gagné à la cause de la majorité gouvernementale qu’il a intégrée lors du remaniement ministériel du 04 janvier 2019. L’intégration du second dans le gouvernement a donné lieu à un autre hasard car le poste de ministre délégué auprès du Ministre d’Etat chargé de la Justice, qu’il s’est vu confier, avait été occupé par le premier entre 2004 et 2011. Un quatrième hasard fait que ces deux protagonistes soient originaires de la même région et appartiennent à un même groupe anthropo-sociologique labellisé comme Bamiliké et longtemps considéré, à tort, comme une ethnie. Ah ! L’ethnie. Ce mot désormais devenu tabou, dans un contexte pourtant gagné à la cause de la politique de l’équilibre régional. C’est à se demander à quoi renvoie exactement l’idée de région. Mais bon ! Il vaut mieux ne pas aller plus loin de peur que mon analyse, qui se veut objective et scientifique, ne soit plongée dans les méandres des débats ethniques désormais en vogue, non seulement dans les pratiques politiques, mais aussi au sein de l’espace public camerounais. Chose qu’il faut d’ailleurs déplorer !!!
Pour revenir aux hasards, la mise en relief de ces deux acteurs en laisse entrevoir tellement qu’on serait en droit de se demander si ces hasards sont réellement le fruit de leur essence première à savoir : un simple fait du hasard ? Quoiqu’il en soit, laissons le hasard faire ses choses comme on le dit trivialement.
Cela dit, l’idée de cette réflexion découle des opinions exprimées lors des débats télévisés relatifs à deux événements ayant marqué l’actualité entre janvier et février 2019. Il s’agit, d’une part.........
La BEAC : un frein au développement financier de la zone CEMAC ? Par Francis Fogue
Les récentes occurrences observées à la BEAC traduisent et justifient le malaise financier dans lequel la zone CEMAC s'engouffre depuis quelques années. Au lieu de créer un cadre favorable au développement et à l'indépendance économique de ses Etats membres, les institutions financières implantées dans la sous région de l'Afrique centrale œuvrent malheureusement dans le sens d'asphyxier les économies locales à défaut d'assurer la survivance de la dépendance monétaire vis-à-vis de l'Occident. Des scandales alimentent indéfectiblement la dynamique financière de nos Etats qui de ce point de vue, voguent dans des eaux assez troubles. Aux grands courants marins dévastateurs que constitue l'influence financière de la France sur la zone CEMAC, s'ajoute les vagues de détournements des fonds publics et des avoirs de particuliers notamment dans les établissements de micro finance. C'est donc sans surprise qu'on assiste à des tsunamis financiers aux répercussions socioéconomiques désastreuses. Illustrons cet état de fait par quelques exemples précis.
Octobre 2009, des enquêtes révèlent d'énormes scandales financiers à la BEAC. L'insécurité règne plus que jamais sur les avoirs financiers de 6 pays d'Afrique centrale. Panique générale ! Le spectre de la banqueroute plane. Au cœur de l'affaire, le gouverneur de la BEAC, Philibert Andzembe qui, entre 2007 et 2009, a distrait environ 327 milliards de franc CFA à travers des placements spéculatifs.[1] Le ver est dans le fruit. Bien malin qui pourra dire si la révision du consensus de Fort Lamy de 1975 et la nomination de l'équato-Guinéen Lucas Abaga Ntchama pourront avoir un effet d'assainissement. Toujours est-il que les événements qui suivent ces mesures ne sont pas de nature à rassurer l'opinion. Quelques jours plus tard, en novembre 2009, la BEAC revient sur le devant de la scène à travers l'une de ses institutions spécialisées. Il s'agit de la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (la COBAC) créée en 1990 avec pour ambitions, entre autres, de réguler les activités bancaires et de microfinance dans la zone CEMAC et d'assurer la solvabilité, la rentabilité et la liquidité des établissements de micro crédit et des microfinances. Cette commission dirigée par le nouveau gouverneur de la BEAC rentre dans un engrenage feuilletonesque avec le groupe Fotso. Lucas Abaga Ntchama a du mal à rester impartial dans le différend qui oppose le groupe Fotso à la Guinée équatoriale, son pays d'origine. Les manipulations suivant leur cours sur fond de protectionnisme financier de la part de la Guinée équatoriale, la COBAC n'hésite pas à placer la CBC (une banque du groupe Fotso) sous administration provisoire. Pour justifier cette décision, la COBAC accuse la CBC d'être un « centre de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme ».[2] On lui reproche par ailleurs d'être au d'être au bord de la faillite. Voilà bien deux arguments antinomiques. Comment peut-on être au bord de la faillite et financer le terrorisme?
En juin 2010, le feuilleton COBAC-Groupe Fotso nous livre un nouvel épisode. La Société financière africaine (SFA), une autre structure bancaire du groupe Fotso, est dépossédée de son agrément par la COBAC.[3] Le groupe Fotso est résolument dans l'œil du cyclone. Le géant fragilisé peut difficilement tenir sur ses pieds d'argile. Cet acharnement de la COBAC sur le groupe Fotso ne peut que tourbillonner le système financier de la sous région tant il est vrai que ce groupe détient des avoirs et des investissements financiers faramineux dans les pays de la CEMAC tels que le Cameroun, la RCA et le Tchad. Pendant que la COBAC s'attaque au groupe Fotso, l'un des fleurons financiers de la sous région, les populations, dont elle est supposée protéger les avoirs se retrouvent dépossédées par les promoteurs des micro finances.
Rechauffement des relations entre Yaoundé et Libreville: les premières dames mises à contribution
Par
Francis A Fogue Kuate
Chercheur assistant au COREDEC
Les spéculations relatives à la participation politique des premières dames ne sont plus d'actualité. Plusieurs réflexions scientifiques ont démontré que les femmes de chefs d'Etat jouent un rôle politique visible. Je m'inspire ici de Christine Messiant (2004:5-6) pour dire que ces premières dames sont non seulement "des acteurs, au même titre que d'autres, formels ou informels, de la vie politique en Afrique", mais aussi des "symptômes éclairant les économies politiques autant que les économies morales de nos Etats". Elles reflètent de facto "le fonctionnement des pouvoirs et leurs dispositifs dans ce qui peut apparaître comme un nouveau moment de l'histoire du politique sur le continent". C'est donc à juste titre que la visite de la première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, lundi dernier à Yaoundé, puisse susciter des interrogations en ce qui concerne sa symbolique politique.
Il faut en effet reconnaître que cette visite, qui se voulait officiellement une visite de travail dans le cadre des Synergies africaines, constitue tout un symbole dans le contexte des relations entre le Gabon et le Cameroun. Synergies africaines n'a donné que le prétexte de cette visite dont les retombés vont au delà du social; d'autant plus que c'est la toute première fois qu'une première dame effectue spécialement le déplacement de Yaoundé pour manifester son adhésion à l'association. Très souvent, c'est au cours des rencontres ordinaires des Synergies africaines que les adhésions se font. Il est donc juste de dire que l'adhésion de Sylvia Bongo à Synergies africaines n'a rien d'habituel. Cette visite confirme à bien des égards l'idée selon laquelle les associations et œuvres caritatives des premières dames africaines sont en réalité des tremplins politiques pour leurs époux et pour elles-mêmes; comme se fut le cas avec Rosine Soglo du Bénin à travers son association Vidolé créée en juin 1991.[1]
En réalité, la visite de Sylvia Bongo participe d'un réchauffement des relations diplomatiques entre le Cameroun et le Gabon. Tout le dispositif protocolaire qui a été déployé à l'occasion de cette visite traduit, s'il en était encore besoin, son caractère officiel et solennel. Loin d'être un acte isolé, cette visite s'inscrit dans le sillage d'un diptyque que j'énonce en ces termes: reconnaissance et réconciliation. Pour être appréhendé, ce diptyque doit être resitué dans le contexte de l'accession de Ali Bongo au pouvoir. Il ne faut pas perdre de vue que les nouveaux Bongo doivent leur pouvoir au maître d'Etoudi qui a su manoeuvrer pour résorber la "guerre des frères Bongo" et permettre à Ali d'hériter le trône de son père. Et c'est à ce niveau que je fais intervenir l'idée de reconnaissance. Une reconnaissance dont les premiers indicateurs ont été la visite d'Ali Bongo à Etoudi en septembre 2009 et sa forte implication lors de la conférence internationale Africa21 tenue à Yaoundé du 17 au 19 mai 2010 sous l'égide de Paul Biya. Pour ainsi dire, la visite de Sylvia Bongo au Cameroun constitue le troisième acte d'une série qui nous réserve assurément d'autres rebondissements.
En ce qui concerne le volet réconciliation, un travail de mémoire s'impose et nous replonge dans la tension qui a longtemps caractérisé les relations entre Yaoundé et Libreville pendant le règne de Bongo père. Cette tension, qui s'était élaborée sur fond de conflit de leadership dans la sous région, n'a pas épargné l'implication et la coopération de Chantal Biya et Edith Bongo dans le domaine des oeuvres caritatives. Souvenons-nous qu'en juillet 2002, Edith Bongo s'était désolidarisée de Chantal Biya et de Synergies africaines en créant une association concurrente: l'OPDAS (l'organisation des premières dames d'Afrique contre HIV/SIDA). Le point d'orgue de cette désolidarisation a été l'absence très remarquée de Edith Bongo lors de la cérémonie de lancement officiel des Synergies africaines. Vu sous cet angle, la visite de Sylvia Bongo et son adhésion à Synergies africaines traduit la volonté du pouvoir de Libreville de tourner cette page plutôt tumultueuse des relations entre le Cameroun et le Gabon. Toujours est-il que toutes ces initiatives sont motivées par l'idée que Ali Bongo a besoin de la protection du Père, que dis-je, du patriarche Biya.
Cependant, cette agitation des premières dames ne justifie pas que d'aucuns puissent dire qu'on s'achemine vers une diplomatie entre premières dames exclusivement. Il est illusoire de penser que les premières dames puissent avoir l'exclusivité de la dynamique des relations diplomatiques. Elles accompagnent surtout l'action de leurs époux en vue de permettre à ces derniers d'implémenter leurs stratégies et de soigner leur image politique.
Syrte 2009 : Un nouvel échec pour l’unité africaine ?
Par
Francis A Fogué Kuaté
Chercheur assistant au COREDEC
Le 13ème sommet de l’Union Africaine tenu à Syrte (Lybie) (juillet 2009) est une illustration très forte de ce que l’Afrique aura vraiment du mal à s’unir. La problématique de l’unité africaine, vieille aujourd’hui de plus de 40 ans, a du mal à faire l’unanimité parmi les leaders africains. Depuis l’orée des indépendances, deux tendances opposées dans leurs principes, se sont toujours distinguées chaque fois qu’il a été question de débattre de l’unité africaine. Dès le début des années 1960 –plus précisément en 1961- et trois ans seulement après la tenue de la première conférence des Etats africains organisée au Ghana sous les auspices de Kwame Nkrumah , la « sphère politique africaine » a été scindée en deux groupes : le groupe de Casablanca, qui militait en faveur de l’unité politique du continent, et le groupe de Monrovia, favorable à une unité économique graduelle. En 1963, Hailé Sélassié Ier d’Ethiopie, Sékou Touré de la Guinée et bien d’autres leaders, prennent l’initiative de réunir les deux tendances opposées à Addis-Abeba. C’est dans le sillage de cette rencontre que naquit alors l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) regroupant une trentaine d’Etats sur la cinquantaine que compte l’Afrique. Pendant 39 ans, c’est cette organisation (l’OUA), née sur la base d’un consensus, qui a, tant bien que mal, su entretenir l’illusion d’une unité africaine.
Aujourd’hui encore, les vieilles dissensions ont la peau dure. Malgré l’échec affiché de l’OUA, les leaders politique africains, qui ont pourtant la charge d’assurer le bien être de leurs peuples, semblent toujours n’avoir pas pris conscience de ce que l’Afrique doit s’unir comme l’indiqua Nkrumah. L’unité du continent est le seul gage dont l’Afrique dispose pour faire entendre sa voix sur la scène internationale et pour éviter de disparaître dans le tourbillon que constitue la mondialisation. Beaucoup aujourd’hui disent se méfier des intentions du Président libyen qui a eu le mérite de ramener le débat de la constitution des Etats-Unis d’Afrique à l’ordre du jour. Certains langues vont même jusqu’à dire que son objectif inavoué et final serait de réaliser une hégémonie à l’échelle continentale. Sans pour autant prendre position en faveur du Président Kadhafi, cette façon d’aborder la question m’amène à me demander si la création des Etats-Unis d’Afrique est l’affaire d’une seule personne et si les autres 51 leaders africains manquent de matière grise et de poigne pour que le Colonel Kadhafi à lui tout seul devienne « maître du continent ». À mon sens, il est assez simpliste voire même candide de penser ainsi.
L’Afrique doit s’unir avec ou sans le Président Kadhafi. La question ne doit pas être de savoir ce que Kadhafi veut planifier. Les Africains doivent plutôt s’interroger sur le bien fondé de cette initiative. L’unité politique et économique du continent peut-elle être bénéfique pour les Africains dans ce contexte marqué par la toute puissance des économies occidentales et la logique d’impérialisme moderne entretenue par la Chine que viennent progressivement rejoindre l’Italie et la Russie ? Les pays africains peuvent-ils, de façon individuelle et en rang dispersé, continuer à faire à toutes ces pressions étrangères ? Après analyse et observation de l’évolution des pays africains dans leurs rapports avec l’extérieur ces 20 dernières années, on peu très difficilement répondre à cette question par l’affirmative. Alors, que nos chefs d’Etats cessent de privilégier leurs intérêts personnels pour se soucier du devenir de leurs populations et de l’avenir du continent.
Rédigé le 6 juillet 2009
Et si la politique internationale basculait à nouveau dans un système bipolaire?
Par
Francis A Fogué Kuaté
Chercheur assistant au COREDEC
La récente accusation portée par les USA contre la Russie accusée d'espionnage rendrait d'aucuns nostalgiques de la période dite de la Guerre froide au ours de laquelle le KGB et la CIA rivalisaient d'adresse dans les techniques et les stratégies d'espionnage et de veille politioco-militaro stratégique. Dans le même sillage, elle amène à espérer que les USA ne tiendront plus tout seul, pendant bien longtemps, les ficelles de la politique internationale.
L'annonce d'activités d'espionnage menées par la Russie contre les USA a surement dû surprendre plus d'un. Cette surprise est d'ailleurs légitime et justifiée quand on tient compte du fait que Medvedev et Obama ont échangé des poignées de mains plutôt très chaleureuses et sympathiques il y a quelques jours à Ottawa à l'occasion de la réunion du G8. Mais la réalité et là. Comme toujours; il a fallu jouer la carte de la diplomatie en faisant bonne figure devant les objectifs des cameras alors que ces poignées de mains cachent en réalité un malaise et une opposition souterraines. Les Américains auraient récemment infiltré et démantelé un réseau d'espionnage russe. Tan-pis pour ceux qui n'avaient pas vendu cher la peau du KGB (comité pour la sécurité de l'État Russe) après la chute du mur de Berlin et la "déchéance de l'URSS" et donc du Bloc communiste. Au fait, de quelle déchéance parlons-nous quand on sait que Phyongyang (Corée du nord), Pékin (Chine) Caracas (Vénézuela), La Havane (Cuba) et Téhéran (Iran) continuent d'appliquer le modèle communiste tout en donnant des sueurs froides à ce qui fut alors appelé le bloc capitaliste avec les USA pour tête de proue.
Nos chers USA. Gendarmes du monde; Etat idéal qui donne l'impression d'avoir toujours été un Etat gentil -et non voyou- une puissance bienfaitrice sachant s'éloigner des préceptes de l'axe du mal. Un pays modèle qui voudrait servir d'exemple. Un pays qui tout récemment et contre toute attente s'est donné un président noir avec une forte capacité de cristallisation mais dont la marge de manœuvre et la latitude d'action sont soigneusement contrôlées et guidées par des lobbies et des groupes obscurs qui opèrent cependant sur le champ du réel et du visible à travers des institutions consacrées telles que le Sénat. Le feuilleton épisodiques de la réforme du système de santé est une illustration parfaite de ce que Obama n'a pas vraiment ses coudées franches dans l'administration américaine. Naïf qui avait pensé que cela aurait pu être le contraire.
C'est donc cette Amérique au bon coeur qui n'a pas jugé bon de voter en faveur de l'envoie des casques blues au Rwanda pendant le génocide rwandais de 1994. Cette Amérique toujours victime et jamais coupable, qui a su développer des stratégies pour s'accaparer de l'Afghanistan au prix du sang; qui a eu l'amabilité et la bonté d'inventer une guerre pour détruire l'Irak. Cette Amérique dont les services secrets très puissants viennent de démanteler un réseau d'espionnage russe et qui veut faire croire aux yeux du monde qu'elle n'était pas informée du projet d'assassinat du président Kennedy en 1963 et celui de Martin Luther King 5 ans plus tard tout comme elle a voulu nous convaincre qu'elle ignorait tout des attentats du 11 septembre 2001 et qu'elle ignore où se trouve Ben Laden. Cette Amérique qui en ce 21 ème siècle est le seul pays a entretenir des situations de guerres armées dans le monde. Cette Amérique qui sème la terreur à tout vent au point de se terroriser elle-même. C'est cette Amérique qui nous apprend aujourd'hui qu'elle est victime d'espionnage. Vrai ou faux? Je doute qu'on en sache véritablement quelque chose. Toujours est-il que s'il est vrai que la Russie manœuvre en vue de s'attaquer au système américain, ce qui peut être domaine du réel au regard du soutien de la Russie à l'Iran sur la question du nucléaire, c'est l'orientation de la politique et le diplomatie internationales qui seront revisitées.
Le système uni-polaire dans lequel cette politique et cette diplomatie s'élaborent depuis 1989 et qui, pour rejoindre Francis Fukuyama, n'est pas du tout favorable à une dynamique positive et efficiente du monde en ce sens qu'elle marque ce qu'il appelle la "fin de l'histoire", pourra, nous l'espérons, s'estomper au profit d'un environnement politique international dans lequel un seul pays, aussi puissant soit-il, ne devra pas et ne pourra d'ailleurs pas imposer sa vision à toute la communauté internationale. L'émergence d'un contre poids au potentat américain semble donc être l'option salvatrice pour un fonctionnement un peu plus équitable, voire harmonieux, des relations entre Etats. Dans le même sillage, c'est la gestion des intérêts respectifs de chaque Etat qui trouvera une garantie à travers cette nouvelle donne.